Photo: Combattants d’Abu Sayyaf prenant la pose avec un drapeau de l’État islamique.

Tandis qu’elle accumule les défaites militaires en Irak et en Syrie, l’organisation terroriste État islamique (EI) pourrait ouvrir un nouveau front en Asie du Sud-Est, où elle pourrait même instaurer un «califat». Le scénario se précise à mesure que les mouvements les plus radicaux du sud des Philippines semblent se globaliser, se professionnaliser et se greffer mieux que jamais à des réseaux et lignes de fracture socio-politiques transfrontalières. Ce développement augure d’une transformation durable du paysage djihadiste dans la région, et des moyens d’y faire face – alors même qu’un «modèle» sud-est asiatique de contreterrorisme semblait avoir fait ses preuves.

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Denis Jacqmin est titulaire d’un master en sciences politiques et d’une spécialisation en études européennes. Après un stage au SPF Affaires étrangères pour la présidence belge de l’UE, il travaille jusqu’en 2012 au service PESC (politique étrangère et de sécurité commune) du SPF Affaires étrangères, principalement sur la politique des sanctions européennes.

En 2012, il rejoint la mission EUMM Georgia chargée de l’observation des lignes de démarcation avec les républiques séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. En 2014, il est déployé comme observateur dans la mission OSCE SMM Ukraine opérant dans la région de Louhansk. Membre du GRIP depuis 2016, Denis Jacqmin travaille sur les thématiques du contrôle des transferts d'armes, plus particulièrement des armes légères et de petit calibre.