« La guerre la plus brutale qu’Israël ait jamais entreprise ». C’est ce qu’écrivait le 20 janvier 2009 le quotidien israélien Haaretz au lendemain de l’opération Plomb durci.

Après cette « guerre de Gaza », bien des questions se posent. D’où viennent ces armes qui offrent à l’Etat hébreu son écrasante supériorité militaire ? Pourquoi une tel recours à la force ? Qu’en est-il du respect des lois de la guerre ?

Le présent ouvrage cible les questions militaires et humanitaires – au-delà des événements de Gaza – et tout particulièrement la problématique des transferts d’armements vers Israël. Premier fournisseur : les États-Unis dont l’incommensurable aide militaire est inscrite dans des accords solides. Suit l’Union européenne qui reste une source d’approvisionnement secondaire – avec la France en numéro un et la Belgique en quatrième place – mais dont la signification politique ne peut être éludée. Il évoque également les armes du Hamas, artisanales pour la plupart, dont l’utilisation indiscriminée contre des populations civiles israéliennes est à la fois condamnable et contre-productive.

Le livre explore ensuite les origines de ce qu’on est bien obligé de nommer la « violence d’État » israélienne. Et d’expliquer qu’une certaine culture de la forteresse assiégée a fini par produire une société convaincue de sa vulnérabilité face à un « environnement hostile » et donc du bien-fondé de ses guerres. Viennent enfin plusieurs rapports d’organisations internationales (Amnesty International, Human Rights Watch, Comité international de la Croix-Rouge) qui jugent sévèrement les pratiques de Tsahal, et aussi celles du Hamas.