Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité

Le viol, une arme de terreur

À l’aube, j’ai été réveillé par des pleurs qui venaient du ­jardin. J’ai trouvé une gamine, qui n’a que 7 ans, recro­quevillée der­rière un buisson, du sang entre les jambes.

Récit d’une scène “ordinaire” dans l’Est du Congo…

Depuis vingt ans, une violence inouïe frappe cette région. Si toute guerre fait des ravages parmi les populations ­civiles, les femmes paient ici le plus lourd tribut. Une situation cauche­mardesque qui a pris racine sur les collines rwandaises en 1994, l’année du génocide. Le viol, ­tacitement accepté sur les champs de bataille depuis la nuit des temps, y a pris une dimension nouvelle: désormais utilisé à des fins stratégiques, il est ­devenu une véritable arme de guerre.

Conquête des terres, exploitation des minerais, exutoire pour un Rwanda surpeuplé, volonté d’éradiquer une population…, autant de raisons qui expliquent cette barbarie sexuelle.

Ce livre est un voyage au pays de ces femmes et enfants que des hommes brutalisent, violent, torturent, mutilent. ­Grâce aux regards croisés des auteurs – du romancier au méde­cin en passant par le journaliste ou le juriste –, le lecteur ­trouvera des clés pour mieux appréhender ce phénomène effrayant. Si le tableau est noir, il existe néanmoins des signes ­d’espoir, avec des ­femmes debout, déterminées, dignes. Ces ­femmes qui sont non seulement la colonne vertébrale de leur ­famille, mais aussi de l’économie, et qui par leurs ­actions et leur engagement sèment les graines d’un monde plus juste.

Notre pays est malade, a dit le docteur Mukwege lors de la remise du prix Sakharov (2014), mais ensemble, avec nos amis de par le monde, nous pouvons et nous allons le soigner.”

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