La présente analyse s’intéresse aux récentes actions coercitives menées par les États-Unis en Syrie (avec le tir de 59 missiles Tomahawk) et en Afghanistan (avec le largage d’une Massive Ordnance Air Blast Weapon, ou MOAB). Nous mettons en évidence le fait que ces actions projettent une nouvelle représentation de l’usage de la force par Washington, en décalage avec l’image de « violence économique » qui s’était imposée durant la présidence de Barack Obama. À partir des travaux philosophiques de George Bataille sur le gaspillage et les transgressions, nous montrons que ces actions peuvent être analysées comme une célébration punitive visant à affirmer le statut des États-Unis sur la scène internationale.

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Christophe Wasinski est membre du centre Recherche et Études en Politique Internationale (REPI) de l'ULB et chercheur associé au GRIP. Il enseigne à l’Université libre de Bruxelles, à l’IEP de Lille et à l'UPMF de Grenoble. Ses recherches portent sur les questions de sécurité internationales.