La signature du JCPoA a constitué un véritable succès diplomatique pour la communauté internationale ainsi que pour la non-prolifération nucléaire. Le principe général de l’Accord était simple, l’Iran abandonnait son programme nucléaire militaire et se soumettait à un régime d’inspections sévère en échange d’une levée des sanctions liées au nucléaire aux niveaux américain, européen et onusien. Cette levée des sanctions devait apporter à l’Iran un sursaut de croissance, un apport technologique et un retour dans le système commercial mondial. Mais l’arrivé à la Maison-Blanche de Donald Trump, très opposé à cet accord, a profondément changé la donne. Le président Trump a posé un ultimatum à Téhéran et aux autres parties prenantes à la négociation pour obtenir de larges modifications du JCPoA sous peine de voir les États-Unis se retirer de l’Accord. Cette Note d’Analyse expose les griefs américains contre le JCPoA et montre le rôle que pourrait jouer l’Europe en cas de retrait des États-Unis de l’Accord…
Denis Jacqmin est titulaire d’un master en sciences politiques et d’une spécialisation en études européennes. Après un stage au SPF Affaires étrangères pour la présidence belge de l’UE, il travaille jusqu’en 2012 au service PESC (politique étrangère et de sécurité commune) du SPF Affaires étrangères, principalement sur la politique des sanctions européennes.
En 2012, il rejoint la mission EUMM Georgia chargée de l’observation des lignes de démarcation avec les républiques séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. En 2014, il est déployé comme observateur dans la mission OSCE SMM Ukraine opérant dans la région de Louhansk. Membre du GRIP depuis 2016, Denis Jacqmin travaille sur les thématiques du contrôle des transferts d'armes, plus particulièrement des armes légères et de petit calibre.