Un Casque bleu nigérien à Ménaka lors de la visite du Représentant spécial du Secrétaire général - Photo: MINUSMA/Harandane Dicko

Au tournant de ce premier quart du 21ème siècle, les opérations de paix de l’ONU semblent une fois de plus à la croisée des chemins. Dans un contexte géopolitique marqué par une érosion du système multilatéral et des tensions croissantes entre États, le maintien de la paix onusien doit répondre à des enjeux à la fois politiques, budgétaires, et opérationnels inédits. Quelques mois après la signature du Pacte pour l’Avenir, et en amont de la Ministérielle de Berlin sur l’Avenir du maintien de la paix qui se tiendra en mai 2025, le moment est donc opportun pour esquisser une réflexion transversale sur l’avenir du maintien de la paix.  

Approche stratégique, politique et opérationnelle

Ce travail revient sur les récentes décisions institutionnelles et opérationnelles qui nourrissent aujourd’hui la réflexion globale sur l’avenir des OP, à travers notamment le Nouvel agenda pour la paix (NAP) et la résolution 2719 (2023) actant le financement par le budget de l’ONU d’opérations africaines de paix sous l’égide de l’Union africaine. Il propose aussi une vue panoramique sur les défis les plus saillants que les opérations de paix devront relever dans les prochaines années pour demeurer au cœur des stratégies multilatérales de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Enfin, il propose une réflexion plus prospective sur les pistes de solution stratégiques, politiques et opérationnelles susceptibles de pérenniser l’action du maintien de la paix onusien. 

« Cette note propose une vue panoramique sur les défis que les opérations de paix doivent relever pour demeurer au cœur des stratégies multilatérales de maintien de la paix et de la sécurité internationales. »

Cette réflexion vous est proposée par l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix piloté par le GRIP. Son auteur, Michel Liégeois est professeur de Relations internationales à l’Université catholique de Louvain (UCL). Il préside l’Institut de Sciences politiques (ISPOLE) et mène ses recherches au sein du Centre d’étude des crises et des conflits internationaux (CECRI). Il y coordonne le programme de recherche « Maintien de la paix et de la sécurité internationale au XXIe siècle ».