L’Iran et la question syrienne : des « Printemps arabes » à Genève II

Les relations avec la Syrie sont une pièce maîtresse de la politique étrangère iranienne au Levant. Confronté à la vague des « Printemps arabes », Téhéran s’est plutôt réjoui de ce phénomène qui lui offrait des opportunités neuves au Moyen-Orient, avant de dénoncer le mouvement de contestation qui a touché Damas. Les intérêts de la République islamique sont tels dans ce pays, qu’elle a décidé de soutenir le régime de Bachar al-Assad par tous les moyens à sa disposition (politiques, diplomatiques, militaires et économiques).

Cette politique, débutée lors des manifestations anti-Assad début 2011, s’est accentuée alors que le pays plongeait dans la guerre civile. Elle n’a pas été remise en cause avec l’arrivée au pouvoir d’Hassan Rohani. Même si l’atmosphère internationale s’est un peu détendue autour de l’Iran et que l’accord intermédiaire sur le nucléaire signé à Genève en novembre 2013 pourrait à terme faire évoluer positivement la position iranienne sur la Syrie, jusqu’ici, il reste néanmoins difficile de déceler des signes d’une telle évolution. Par son assistance multiforme, Téhéran est devenu le principal soutien du régime de Bachar al-Assad. En renforçant son influence en Syrie, le régime iranien s’est en même temps assuré que la communauté internationale devrait prendre en considération ses intérêts dans le règlement de la crise syrienne.