Crédit photo : Marche de la liberté à Tunis, en janvier 2012 (source : Amine Ghrabi / Licence Creative Commons)

La Tunisie fait office d’exception au sein d’un environnement régional en pleine décomposition. Près de cinq ans après sa révolution, elle dispose d’une Constitution progressiste émanant de compromis inédits entre des forces politiques aux intérêts finalement conciliables. En hommage au chemin parcouru depuis plus deux ans, quatre institutions issues de la société civile tunisienne viennent de recevoir le prix Nobel de la paix. Cette distinction hautement symbolique, saluant le travail d’un quartet hétéroclite érigé sur fond de crise politique, récompense le dialogue tunisien. Le pays doit cependant encore faire face à des obstacles majeurs. Il subit les répercussions du vide sécuritaire libyen et les manœuvres géopolitiques opaques de puissances régionales aux intérêts divergents. Quant au terrorisme, il gangrène son économie et tente de saper son élan démocratique.