Crédi t: Wikimedia - Montage Solène Jomier

À l’occasion du sommet UE-Afrique qui a lieu ces 17-18 février, nous republions cet article. En effet, l’UE a fait savoir début février qu’elle souhaitait remettre en question le financement de l’AMISOM.

Lire à ce sujet le chapitre 5 (p. 15) « Une crainte concernant les priorités et la prévisibilité de la nouvelle Facilité« , qui prévenait qu' »[…] une possible réduction des fonds disponibles […] a fait craindre au sein de l’UA que l’UE puisse se désengager financièrement […] notamment vis-à-vis de l’AMISOM.

Le 22 mars 2021, après de longues et exténuantes négociations, l’Union européenne (UE) a finalement réussi à adopter la nouvelle Facilité européenne pour la paix (FEP). La FEP est l’outil à travers lequel l’Union compte financer, dans les années à venir, les activités militaires à caractère opérationnel qu’elle pourrait entreprendre directement ou qu’elle pourrait soutenir indirectement. Cet instrument aura donc un rôle central dans la définition de la politique sécuritaire de l’UE hors de ses frontières.

La Facilité doit en particulier étendre les pouvoirs de l’UE en matière d’assistance militaire aux pays tiers. Les nouveautés qu’elle a introduit à ce sujet, et les intenses discussions qu’elles ont suscitées en Europe, ont déjà été décrites dans une précédente étude, L’assistance militaire de l’UE à l’aune de la nouvelle Facilité européenne pour la paix, publiée en janvier 2021 par l’Observatoire Boutros-Ghali, en collaboration avec le bureau d’Abidjan de la Fondation Konrad Adenauer.

La présente analyse vise cette fois-ci à changer de perspective : son but est d’examiner la façon dont les nouveaux termes de la coopération militaire UE-Afrique sont accueillis par les potentiels pays récipiendaires de l’aide européenne, et plus spécifiquement en Afrique francophone. Sans avoir la prétention d’être exhaustive, cette note décrit la première salve de réactions africaines francophones au sujet des changements de paradigme introduits par la FEP.

Explorez le site de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix