À l’heure où la préservation de l’environnement semble se définir comme l’un des défis majeurs de l’Humanité, les Parcs Nationaux apparaissent comme des territoires clés afin de lutter contre le changement climatique. Souvent réduits à leur seule fonction de « conservation de la nature », ces territoires se trouvent pourtant au carrefour de nombreux enjeux sociaux, économiques voire même politiques et sécuritaires. En Afrique tout particulièrement, la différence entre l’image projetée par les Parcs Nationaux au public occidental et leur rôle pourtant structurant au sein de certaines sociétés est frappante. Considérés parfois dans les sociétés occidentales comme une porte vers le passé colonial (celui des grandes découvertes) ou biblique (celui du « Paradis perdu » que représente le jardin d’Eden)1, on leur ôte ainsi facilement le rôle social, religieux ou économique qu’ils portent auprès des communautés locales.

Crédit photo : Elephants around an acacia (?) tree in Waza Park,
Extreme North Province, Cameroon (Amcaja- Wikipedia)

À l’échelle nationale, des pays comme le Kenya, la Tanzanie ou bien l’Afrique du Sud ont largement usé de leurs richesses naturelles pour promouvoir le tourisme et en faire un véritable outil diplomatique et économique. Ce n’est pourtant pas le cas pour les Aires Protégées d’Afrique de l’Ouest, malgré la présence de nombreux écosystèmes remarquables.

Cet éclairage propose de se pencher sur les racines de cette situation, notamment à travers plusieurs considérations factuelles, des décisions politiques mais également sécuritaires

 

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