Depuis leur fondation en 2003, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n’ont cessé d’accueillir en leur sein des membres de groupes armés, après leur éventuelle soumission à des processus d’intégration plus ou moins expéditifs. D’une loyauté très relative envers l’autorité de l’État, ces nouveaux soldats et officiers ont été nombreux à déserter et à monter de nouvelles rébellions. Pourtant, une armée forte et cohérente est un préalable au rétablissement de la sécurité et à une amorce de relèvement socio-économique dans le pays, en particulier sur son versant oriental. Si l’instabilité permanente du Congo et sa stagnation économique ne sont guère propices à une réforme durable de son secteur de la sécurité, la question de la volonté politique demeure posée.
Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.