Malgré l’établissement d’un cessez-le-feu précaire en 1994, l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent sur le pied de guerre au Haut-Karabakh. L’Azerbaïdjan a bénéficié des revenus du secteur pétrolier pour investir massivement dans les dépenses militaires et acquérir des armements capables de renverser le rapport de forces. De son côté, l’Arménie tente de contrebalancer son manque de liquidités en accroissant sa coopération, sinon son ralliement, avec la Russie. Celle-ci voit elle-même cette coopération comme un moyen d’empêcher l’allié de l’Azerbaïdjan, la Turquie, de pénétrer trop loin dans le Caucase. Toutefois, la Russie semble avoir tacitement autorisé une reprise des hostilités du côté de Bakou en lui vendant des S-300 PMU2…
Léo Géhin est chargé de recherche au GRIP pour le projet "Armes légères et transferts d’armes". Diplômé en sciences politiques de l’Université Jean-Moulin Lyon III et titulaire d’un master 2 de relations internationales de l’IEP de Strasbourg, il travaille notamment sur les questions liées au contrôle des transferts d’armements de l’Union européenne et des instruments de contrôle des armes légères et de petit calibre.