Au Cameroun, les armes à feu artisanales sont principalement produites dans deux régions contiguës, l’Ouest et le Nord-Ouest. Après une brève présentation des caractéristiques de ces régions et des quelques connaissances disponibles sur ces armes dans le pays, nous examinons le cadre légal, à l’échelle nationale et locale, et mettons en exergue certaines de ses lacunes.
Ensuite, sont présentés les résultats de l’enquête de terrain réalisée par des collaborateurs locaux du GRIP. Il en ressort plusieurs tendances, concernant les principaux types d’armes en circulation, l’usage et les utilisateurs de ces armes, l’importance de la production et l’attitude des détenteurs et fabricants par rapport aux prescrits légaux.
Enfin, quelques recommandations sont adressées à l’intention des autorités camerounaises afin que, dans une nouvelle loi actuellement en préparation, le contrôle des armes artisanales tienne compte du contexte socio-culturel et s’effectue avec un maximum d’efficacité.
Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.