Le 29 avril 2007 a marqué les dix ans de l’entrée en vigueur de la Convention sur les armes chimiques (CAC), un des plus grands succès en matière de contrôle des armements (1). En une décennie, la CAC est en effet parvenue à concrétiser de manière tangible l’interdiction des armes chimiques, qui avaient été utilisées à de nombreuses reprises durant le siècle passé : par l’ensemble des belligérants lors de la Première Guerre mondiale, par l’Irak contre l’Iran et contre sa propre population ou encore par l’Egypte au Yémen ou l’Indonésie au Timor-Oriental.
La Convention est articulée autour de trois concepts majeurs : l’interdiction totale de ce type d’armement, la destruction de leur arsenal par les Etats reconnaissant en posséder et enfin, l’indispensable mise en place d’un régime de vérification sous l’égide de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Si le régime mis en place a pu être aussi strict et unanimement respecté, c’est principalement grâce à la condamnation internationale de la barbarie des armes chimiques. C’est aussi parce qu’au moment des négociations de la CAC, à la fin des années 80, seuls quelques Etats de faible envergure étaient encore susceptibles de les utiliser …
1997-2007 : La Convention d’interdiction des armes chimiques a 10 ans
Si la visionneuse de PDF ne fonctionne pas nous vous conseillons de télécharger le PDF ci-dessus.
Cédric Poitevin est chercheur associé au GRIP. Il a été chef de projet « Armes légères et transferts d’armes » et directeur adjoint du GRIP.
Ses recherches ont porté sur la prolifération des armes légères et de petit calibre et de leurs munitions ainsi que sur les transferts d’armements conventionnels. Il a étudié plus particulièrement le contrôle des transferts internationaux, le contrôle de l’utilisation finale, le courtage, les trafics ainsi que le marquage et traçage des armes. Il a une connaissance étendue des dynamiques nationales et régionales et des initiatives pour contrôler les armes légères en Afrique subsaharienne, particulièrement en Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. Il travaille également sur les réglementations européennes de contrôle des exportations d’armements et leur mise en oeuvre par les Etats membres.










